RD Congo : les pagnes déconseillés pour la journée du 8 mars
Le 8 mars est la Journée Internationale des Droits des Femmes, A l’approche de cette célébration, la République Démocratique du Congo est le théâtre d’une controverse inattendue.
En effet, la ministre du Genre, Mireille Masangu, a pris une décision radicale en annonçant l’interdiction du port traditionnel du pagne pour l’édition de cette année.
Dans un communiqué officiel, la ministre Masangu a déclaré que toutes les femmes et jeunes filles congolaises sont désormais priées de se vêtir de noir lors des célébrations du 8 mars. Cette décision choquante vise à exprimer la solidarité et le deuil envers les victimes des violences dans l’Est du pays, une région meurtrie par les conflits et les atrocités.
Le pagne multicolore, symbole traditionnel de la Journée Internationale des Femmes en RD Congo, sera ainsi exceptionnellement remplacé par la couleur sombre du deuil. Cette initiative, bien qu’elle rompt avec la tradition établie, vise à attirer l’attention sur l’urgence de la situation humanitaire dans l’Est du pays, où les femmes et les filles sont souvent les premières victimes de la violence et de la tragédie.
La ministre Masangu a souligné que le choix du noir comme couleur symbolique n’est pas anodin. Il vise à rappeler au monde entier la souffrance et la détresse des femmes de l’Est de la RD Congo, qui endurent des conditions de vie insoutenables en raison des conflits armés et des violences persistantes.
« J’en appelle à toutes les provinces à célébrer ce mois dans la solidarité aux femmes de l’Est, à toujours apporter leur soutien au Président de la République, Chef de l’État afin qu’il lui soit pourvu la force nécessaire pour faire rétablir la paix sur toute l’étendue du territoire national « , a lancé Mireille Masangu Bibi.
Mireille Masangu Bibi
Notons que, les affrontements dans la région ont déjà causé la mort d’une trentaine de personnes, militaires et civils, depuis le mois de janvier. Une situation qui a entraîné le déplacement de plus de 135 000 déplacés internes en quête de sécurité.
